Village de Giéville
Petit village de 1030 ha de superficie, il compte environ 650 habitants, on les appelle les Giévillais et Giévillaises. La commune est située à 134 m d’altitude. Elle est entourée des communes de Saint-Amand, Torigni, Brectouville et Domjean.
Le ruisseau “La Jacre” fait office de frontères avec les communes de Guilberville et de Saint-Louet-sur-Vire. Ce ruisseau est un affluent de la Vire qu’il rejoint sur sa rive droite, il mesure 13 km. Il prend sa source près de l’ancienne gare de Guilberville, au village “La Couaille”, il traverse le bois de Breuilly sur la commune de Saint-Louet-sur-Vire et La Palière sur Domjean.
Le nom de la commune historique de Giéville signifie “habitation de Guy” qui était sûrement le nom du propriétaire des terres.
(Texte: P. MADELAINE)
Giéville c’est aussi un lien particulier avec le pilote de l’US Air Force John DRUMMOND, une église remarquable et un presbytère à l’histoire fameuse!
un peu d'histoire ...
John DRUMMOND ( -2016)
Le 26 juillet 1944, en début d’après-midi, Mme MARTIN, habitante de Giéville qui était en train de traire ses vaches dans son champ a aperçu un avion (P47), être abattu par la DCA allemande qui se trouvait au Nord-Est de Tessy-sur-Vire. L’avion termine sa course dans une parcelle de la commune de Giéville, au lieu-dit La Beaudrie.
Mr Jean MOUROCQ, habitant et grande mémoire de l’histoire de la commune nous raconte qu’il a aperçu le pilote sur l’aile de son avion avant de le voir sauter avec son parachute. L’avion s’écrase et brûle.
L’aviateur, une fois sur le sol normand, est vite fait prisonnier par les Allemands qui l’attendent gentiment près du lieu du crash de l’avion. Il sera transféré à Chartres dans un premier temps et passera le reste de la guerre dans des camps en Allemagne.
Mme MARTIN qui trayait ses vaches a récupéré la totalité du parachute de l’aviateur et en a même fait des mouchoirs.*
M.Cordhomme, maire de Guilberville, devait accueillir les officiers allemands dans sa maison. Il prétendait ne pas comprendre la langue alors qu’il l’avait apprise durant sa captivité en Allemagne pendant la première guerre mondiale. A chaque réunion que les Allemands tenaient chez lui, il enregistrait le maximum d’informations puis les transmettait à Joseph Moricet. Ce dernier les communiquait au réseau de résistance auquel il appartenait.
C’est en mars 1944 que Joseph Moricet a été arrêté par les Allemands. Ces derniers se sont rendus à l’école tôt le matin pensant y trouver l’instituteur. Deux enfants s’occupaient d’allumer le poêle à bois et ont répondu que leur instituteur n’était pas encore arrivé. L’un des enfants a du accompagner les Allemands jusqu’au domicile de son instituteur. Joseph Moricet tenta de s’échapper par l’arrière de sa maison mais fut arrêté et emprisonné à Saint Lô.
Joseph Moricet meurt dans la nuit du 6 au 7 juin 1944 lorsque les bombardements détruisirent la prison.
L’école primaire publique de Guilberville porte son nom.
D’après La Guerre 39-45 à Guilberville et dans ses environs. Ecole de Guilberville – Juin 1994 sous la direction de D. Legrand et M. Hébert.
Le presbytère
Le presbytère de Giéville se trouve face à l’église de la commune, il est toujours existant et fait office dorénavant de maison d’habitation.
Nous ne savons pas à quelle période il a été construit mais nous supposons qu’il date de l’église (18ème siècle). Le clocher lui date exactement de 1759.
En 1853, nous apprenons que le maire envoie une demande au préfet pour l’informer que la cheminée du presbytère est tombée et qu’elle a entraîné une partie du mur de l’habitation. Ce courrier nous informe que la mairie en ce temps-là devait demander l’autorisation à la préfecture et de prélever les frais de réparation sur le budget de la commune.
En 1869, nous apprenons que le presbytère est dans un tel état de délabrement qu’un architecte (M. DIDIER) préconise d’en construire un neuf, car des travaux de rénovation seraient trop coûteux. L’architecte établit un devis de 17850 francs-or. Le problème c’est que la commune ne possède aucune ressource pour payer la construction du nouveau presbytère. La commune doit donc avoir recours à une imposition extraordinaire auprès du département mais qu’elle ne pourra rembourser que cinq ans plus tard après la fin d’un précédent prêt.
Deux ans plus tard, en 1871, la construction n’est pas commencée car la préfecture annonce que le dossier du projet a été perdu à Paris durant les événements de la guerre de 1870.
En 1872, le presbytère n’est toujours pas construit et l’ancien non démoli, la mairie demande à nouveau à la préfecture l’autorisation de le démolir. Celle-ci répond qu’il faut à nouveau réunir le Conseil Municipal et les habitants les plus imposés pour se prononcer sur le proposition du Maire qui est la suivante: remplacer l’imposition qui avait été décidée pour la construction de l’école des filles (son financement est déjà terminé) par la construction du nouveau presbytère.
Le presbytère a finalement été construit mais nous ne savons pas dans quelles circonstances puisqu’on n’a pas retrouvé les archives nous contant la suite de ces événements.
(Texte: P. MADELAINE)
Maires de Giéville depuis la Révolution
1790 : Absence de sources
1792-1793 : Jean Fémal (officier public)
1795-1797 : Guillaume Bossard
1797-1798 : Charles N. Collette
1798-1799 : Pierre Gardin
1799-1816 : François Fémal
1816-1827 : Etienne F. Mette
1827-1831 : Pierre Pommier
1831-1846 : Charles Mette
1846-1875 : Pierre Massier
1875-1879 : Pierre Lepage
1879-1884 : Jean-Baptiste Letot
1884-1892 : Euthime J. Pommier
1892-1899 : Jean-Hippolyte Massier
1899-1928 : Jean François Pommier
1929-1930 : Charles Pagnon
1931-1934 : Désiré Laurent
1935-1945 : Louis Octave Mourocoq
1946-1955 : Louis Leredde
1956-1976 : Henri Rose
1977-1989 : Guy Lacour
1990-1994 : Henri Rose
1995-2007 : Guy Lacour
Depuis 2008 : Dominique Rose